Voici le témoignage d’une personne bipolaire, sa vie avec la maladie bipolaire vous est décrite en détail, son côté maniaco dépressif . Elle a connu une période de cyclothymie très rapide ainsi qu’un moment où elle pensait devenir schizophrène .
Je suis bipolaire et j’ai 25 ans, mon prénom est Joy et j’habite dans le sud-est de la France . Je vais vous parler d’une maladie dont on parle beaucoup, mais que finalement peu de gens connaissent vraiment, car il est toujours très difficile de l’évoquer . J’accepte de vous en parler à vous, car aujourd’hui, je ne suis plus dans le déni et j’accepte ma bipolarité comme une partie intégrante de moi . Voici donc un résumé de ma vie de bipolaire ( destructrice … ) .
Avant l’âge de 18 ans, je souffrais sans trop savoir pourquoi, jusqu’à que le diagnostic soit enfin établi . Je me souviens que lorsque j’étais petite, j’étais une gamine plutôt brillante, je faisais la fierté de mes parents qui ne se doutaient absolument pas que je puisse être malade . Pourtant, les premiers signes de ma bipolarité sont apparus assez tôt, dès l’école primaire . Je me souviens que je ne m’intégrais pas, car je me rendais compte que je n’étais pas comme les autres enfants de mon âge . Il faut aussi dire que j’étais quand même le petit cliché de la première de la classe, vous savez, celle qui est devant et qui lève toujours le doigt pour répondre et n’a pas vraiment d’amis ! Soit je pleurais tout le temps, soit j’étais super exubérante, je me rappelle que j’étais très soulante, je n’étais pas canalisable en fait . Pourtant, je le voyais que je n’agissais pas comme les autres, d’une manière normale pour une enfant en fait . J’avais des crises de larmes ou d’agressivité suivant mon humeur, même si j’étais souvent très repliée, isolée sur moi-même et qui pleurait constamment . À cette époque, je commençais déjà à avoir des pensées obscures et autres idées noires, à vouloir me faire du mal, me demander pourquoi j’étais en vie sur cette terre et à quoi je servais ?! Je pouvais facilement penser que si je n’étais pas là, cela ne changerait pas grand chose en fait … J’avais vraiment l’impression d’être seule ( contre tous ? ) et que personne ne pouvait me comprendre et qu’il ne pourrait rien faire pour moi-même si c’était le contraire . Le pire dans tout ça, c’est que je m’y habituais à être seule et souvent triste, ça me paraissait normal presque ! Je ne parlais pas trop de cela à mes parents, je ne sais pas trop ce qu’ils en pensaient de mes changements d’humeur, tristes et surtout agressive avec eux en plus . J’arrivais à leur faire du mal, car je les poussais à bout en quelques sortes, par exemple, je leur répétais dix mille fois la même chose et à force, j’en devenais violente verbalement en les insultant méchamment . J’ai vraiment été affreuse, terrible avec eux, mais c’était quand même précurseur de tout ce qui est arrivé ensuite … Dès l’âge de 13 ans, la maladie s’aggrave et ça va beaucoup plus loin ! C’est à ce moment-là que je commence à me mutiler, je me coupe avec des lames de rasoir par exemple, afin d’échapper à cette douleur psychique et chronique … C’est une émotion bizarre, cette souffrance, cette douleur, c’est comme s’il y avait un trop-plein de souffrance à l’intérieur de moi et qu’il fallait qu’à un moment ou un autre, il fallait absolument que je la fasse sortir, en me mutilant donc ! À ce moment-là, voir le sang qui coule et avoir une vraie douleur physique, cela m’enlevait un peu de douleur à l’intérieur de moi, ma tête, mon cerveau … Je la faisais sortir en me coupant avec une lame, surtout au niveau des cuisses, fallait que ça saigne ! Bien évidemment, je prenais soin de m’auto-mutiler aux endroits non-visibles à première vue, ce n’était pas possible de me couper aux poignets par exemple, car mes parents ou même mes camarades et enseignants l’auraient immédiatement vu … Je ne voulais surtout pas que l’on pense que j’étais une fille qui avait des problèmes même si à cet instant-là, je commençais à vraiment me dire que j’étais certainement folle ! Je me rendais complètement compte qu’il y avait quelque chose chez moi qui n’allait pas, qui n’allait plus .
Les états de dépression et d’agressivité que je traverse alternent avec des périodes d’euphorie ; les symptômes classiques de la bipolarité . C’est un phénomène dont je n’avais pas du tout conscience avant mon adolescence . Les périodes positives, je m’en suis aperçue quand j’avais 16 ans environ, j’étais au lycée, je buvais beaucoup d’alcool, je participais à presque toutes les fêtes, même celles où les drogues étaient consommées par tous ( y compris moi, en abondance ), ce qui ne m’a pas du tout aidé finalement dans ma maladie … Mais bon, dans cet état-là, je me sentais bien, joyeuse, sans complexe, excentrique, rien ne pouvait m’atteindre psychologiquement parlant surtout . Je pouvais parler fort et rapidement ( logorrhée ), je riais aussi très fort pour un rien . Tout ce qui s’était passé au collège ou en primaire auparavant, les insultes, mise à l’écart ou autres moqueries envers moi, tout cela ne m’atteignais plus . Du jour au lendemain, j’étais au-dessus de cela, supérieure à tout ! Tout est possible en phase maniaque, on a l’impression d’être invincible, au-dessus des lois voire même du monde entier ! Je pouvais changer d’avis d’une minute à l’autre, sur le plan professionnel par exemple, sur ce que je voulais faire comme étude, etc etc …
J’ai voulu faire l’ENA, car j’étais sûre d’y arriver, j’ai voulu entrer à la FEMIS, j’ai voulu devenir relieuse de vieux livres, j’ai voulu devenir horlogère, etc etc …
Je pense que presque tous les métiers du monde me sont passés par la tête lors de ces épisodes de manie . En période haute, ou phase up, ça me paraissait super logique d’avoir mon bac avec mention très bien, de devenir tradeuse et d’être la meilleure tradeuse du monde, ça me paraissait très ( trop ) simple, d’une facilité déconcertante . J’étais à la limite même de penser que les meilleures écoles du monde entier se battraient pour m’avoir dans leur établissement ; si en fait c’est exactement ce que je pensais ! Voilà ce que je faisais lors des périodes extrêmes d’euphorie .
Ma bipolarité s’intensifiait de semaine en semaine, j’atteignais des sommets d’euphorie, de délires intenses puis je sombrais dans des dépressions sévères ( dépression bipolaire ) . Arrivée en classe terminale, mon état s’est subitement aggravé, j’en suis arrivée à en avoir des hallucinations ! Je me souviens qu’un matin en me réveillant, j’avais la sensation d’avoir quelque chose dans mon ventre, un mal terrible avec l’impression que mes organes pourrissaient, comme une gangrène ! J’étais persuadée que mon estomac se décomposait à l’intérieur de mon ventre et cela m’inquiétait progressivement . En réalité, je me rendais malade toute seule ( syndrome de l’intention irritable – stress et crise d’angoisse ) . Pourtant, je n’en parlais à personne et un beau jour, j’ai décidé d’en parler à ma psychologue qui me suivait à ce moment-là et donc je lui ai dit que je pourrissais de l’intérieur, qu’il me restait certainement plus beaucoup d’organes et donc qu’il fallait vraiment qu’elle m’aide au plus vite, car je ne savais pas ( plus ) trop quoi faire en fait ! Ma psychologue m’a tout simplement demandé de m’asseoir et a appelé ma mère afin que je sois hospitalisée pour la première fois … Oui, ce n’était bien évidemment pas un hôpital normal, mais bien un hôpital psychiatrique où j’allais me retrouver, car, pour ma psy, j’avais un gros problème au niveau cérébral, un vrai trouble mental, un problème psychologique ! Ce fut un choc pour moi d’être admis dans ce type d’établissement » pour fous « … J’étais dans l’espace pour les adolescents et les psychiatres ont vite diagnostiqué que j’étais bipolaire . Un vrai second choc d’apprendre cela, mais aussi pour mes parents …
À cet instant-là, mes parents ont nié et donc refusé ce diagnostic, pour eux, c’était impossible que je sois malade au point de m’enfermer ! Ils m’ont vu et entendu leur demander, les supplier en larme, de me sortir de cet asile, et c’est, bien sûr, ce qu’ils ont fait . Mes parents ne pouvaient pas me laisser là-bas dans cet état, c’était impossible ! Quand ils m’ont sortie, le corps médical de l’hôpital leur a dit qu’ils ne se rendaient pas compte que j’étais mineur et que la prochaine fois que j’y retournerais, je serais majeure et ce sera différent … Ma mère n’y croyait pas, pour elle, je n’y retournerai jamais, elle était totalement dans le déni . Ma mère ne voulait pas que sa fille soit malade bipolaire, non ! Mes parents n’ont, de tout façon, jamais voulu voir mes phases d’euphorie ou de dépression comme une maladie … Il se disait que ce n’était rien de grave, peut-être même que c’était que j’étais trop intelligente et que j’avais un fort caractère, voilà d’où venait mes phases up et down, pour mes parents ! Ils étaient tellement fiers de moi et de mes résultats, j’étais unique, voire exceptionnelle … Pour eux, c’était devenu épuisant, ils étaient dans une sorte de conflits, d’agressivité constante, ils n’en pouvaient plus psychologiquement et mentalement . Ils ne savaient pas ce qu’il fallait faire pour moi, une enfant bipolaire …
Cela à duré presque 3 ans, personne, ni moi, ni ma famille, ne voulait entendre parler de bipolarité et pourtant on était constamment en conflit et cela augmentait de jour en jour en intensité . Je me souviens comment l’ambiance dans le cercle familial était devenue insupportable, invivable . Mon père s’en est résout à en quitter le foyer familial en croyant être le responsable de toute cette situation … Il était usé, sans solution, il en a eu ras le bol, il voulait que ça cesse le plus vite possible, quelle que soit la manière, c’était devenu une vraie obsession ! Je pense qu’il ne se sentait plus à la hauteur de la maladie, de mes troubles bipolaires . Ma mère était quand même beaucoup plus forte que lui, au moins mentalement . Il faut quand même dire que ma pathologie a bouleversé la vie de ma famille, on a tous été très marqué … Quand on a une enfant malade, le schéma de vie explose, ça a été trop dur pour mon père .
Lola, ma soeur plus jeune de 5 ans que moi, a également très mal vécue ma maladie . Mes débordements et surtout le contexte familial autour de moi . Il lui était vraiment difficile d’exister, je pense, mes symptômes bipolaires prenaient trop de place . Aujourd’hui, ses souvenirs avec moi sont presque tous négatifs, c’est triste à dire, mais c’est la réalité et je peux la comprendre, enfin, j’essaye . J’étais méchante avec elle, je pouvais la fixer des yeux avec une telle intensité que si j’avais eu des couteaux, je crois que j’aurais été capable du pire … Je ne comprends pas toujours pourquoi on n’arriva pas à s’entendre comme des vraies soeurs, car elle essayait de venir vers moi avec des petites attentions gentilles, mais je ne voulais pas d’elle ! Elle a beaucoup souffert de cela, car elle aussi elle voulait être proche de moi, sa soeur ( même malade ! ) . Il faut savoir que quand j’étais en crise, par exemple contre ma mère, je pouvais devenir, non, je devenais, très violente, ma soeur avait peur pour moi, mais aussi pour ma mère alors . J’étais dangereuse dans ces moments-là, mais quand j’étais heureuse, j’allais vers ma soeur et on parlait de tout, regardait des films ensemble, etc etc … jusqu’au prochain épisode de noirceur … Pourtant, toutes mes crises étaient des appels au secours, je menaçais de me suicider, c’était mon HELP ! Ma soeur s’est beaucoup sentie exclue par mes parents, c’est vrai qu’ils cédaient à toutes mes demandes afin de ne pas me contredire et engendrer une énième crise d’hystérie . Mais ma soeur se taisait, elle ne disait rien, pas peur d’aggraver la situation certainement, elle voyait bien que rajouter un problème n’était sans doute pas la bonne solution . Elle a beaucoup pris sur elle, depuis toujours, même si elle m’en voudra toujours d’être une malade, même si elle sait que je mène un combat contre ces troubles mentaux …
Les années passèrent et je n’étais toujours pas pris en charge, presque aucun suivi, aucun traitement bipolaire et je sombrais de plus en plus dans la psychose de cette maladie . J’étais bloquée dans cette souffrance et je savais qu’elle s’intensifiait de jour en jour et que j’allais jamais en voir le bout ! Je ne m’aimais plus, me supportais plus, je détestais tout, mon corps, mon visage, ma façon de penser, ce que j’étais, ce que je disais ! J’arrivais à détester ma vie, tout quoi, même vivre devenait un fardeau ! Juste le geste de respirer, le fait que mon coeur continue de battre et que mon corps allait de l’avant, c’était insoutenable . Je ne me mutilais plus, mais j’étais passée au cap supérieur : les crises suicidaires avec tentative de suicide lors des phases de dépression . Mais en fait, ce n’était pas moi que je voulais tuer, mais cette souffrance en moi, je voulais qu’elle cesse ! Pendant ces moments-là, j’avais l’impression de tout contrôler, de savoir ce que je faisais, mais en fait non, car quand je refaisais surface, je me rendais compte que je n’étais pas moi-même ! C’est comme si quelqu’un avait pris le contrôle de ma tête et qu’il parlait mal, qui me faisait mal, c’est la limite de la schizophrénie ( d’où un état psychotique quelquefois ) ! Cette personne hurle, et moi j’étais à l’intérieur, je voyais ce qui se passait, mais je ne pouvais pas intervenir … J’étais mon propre ennemi ! Mes parents me donnaient l’impression qu’ils ne comprenaient pas à quel point je souffrais, ils ne voulaient ni l’accepter, ni le comprendre pour moi . J’étais donc très agressive, je ne supportais presque rien, facilement irritable … Je ne supportais même plus ma famille !!! À la moindre remarque qu’on me faisait, j’avais l’impression qu’on m’agressait, donc je ripostais violemment et je ne supportais pas non plus d’être frustrée . Je me souviens quand ma soeur jouait, écoutait de la musique ou venait gentiment me parler, elle était insupportable pour moi ! Ma famille était un fardeau pour moi, ma maladie n’était pas compatible … C’est pour cela que mes parents ont divorcé, enfin, c’est à cause de cela ! Je n’avais pourtant pas vraiment l’impression que ma santé mentale les travaillait plus que cela, mais en fait si, ça les affectait terriblement . Et un beau jour, le ras-le-bol général a refait surface et l’on m’a reparlé d’hospitalisation, il n’y avait plus aucune communication possible, plus de solution, j’avais tout détruit, même ma famille sans m’en rendre compte ni le vouloir, enfin, c’était ma maladie, la bipolarité ! Il y a eu pleins de tentatives de suicide, j’étais incomprise, il était impossible et impensable pour mes parents de me suivre sans risquer de me perdre … Au moment où je rentre à l’hôpital, je n’ai plus de force, épuisée par ce combat quotidien contre mes démons intérieurs, du vide en vrai, contre moi-même aussi . En réalité, je ne sais plus contre quoi ou qui me battre, c’est épuisant à la longue …
Dans la clinique où je suis hospitalisée, les médecins spécialistes ont une approche différente envers cette maladie, plus pédagogique je dirais . Ils arrivent à convaincre toute ma famille que je suis une personne qui souffre de bipolarité, mais aussi que je peux être soignée . Ça a permis à mes parents de pouvoir enfin cerner cette maladie, la connaitre et savoir comment ils devaient se comporter face à moi . Il faut savoir qu’un bipolaire non-traité entrainera inévitablement tout le monde dans sa chute, c’est ce que j’ai fait durant des années , malgré moi … Cette maladie bi polaire est destructrice et dangereuse pour tous ceux qui la côtoient ! Mais vous savez, quand on vous dit que vous avez un trouble psychiatrique, ça résonne mal dans votre tête et vous ne le prenez pas bien du tout et là, vous aurez beaucoup de gens de votre entourage qui feront de mauvaises comparaisons . Les gens ne connaissent pas ce syndrome et vont direct à la facilité, voire même préfèrent prendre la fuite ! Accepter d’être bipolaire, juste après le diagnostic ok, après, le plus difficile est le traitement, accepter de tester des médicaments, beaucoup avant de trouver le bon, tous avec leurs lots d’effets indésirables … Croyez-moi si on vous dit que vous devrez prendre des médicaments à vie, chaque jour, ne vous enchanterait pas non plus ! Le traitement quotidien des bi-polaires est lourd et dès qu’on se sent de nouveau stable ou bien dans sa peau, on est vraiment facilement tenté d’arrêter le traitement … C’est le cas de beaucoup de personnes bipolaires ! Malheureusement, le risque de rechute est dix fois plus élevé …
Aujourd’hui, mes parents restent très vigilants pour que je suive mon traitement assidûment et sans interruption, même si c’est très difficile pour ma mère à assumer, c’est comme si j’étais sous tutelle . Tel un gendarme, elle est derrière moi à chaque prise de médicament ! On rentre alors souvent en conflit avec plus ou moins de violence, mais ma mère sait que je ne suis pas vraiment moi-même quand je deviens très violente . Je ne pense pas qu’elle m’en veuille, elle encaisse beaucoup de choses ma maman … Je fais toujours des tentatives de suicide, des fois, je refuse que ma mère appelle les secours et je me vois déjà morte … Ce doit vraiment être insupportable pour ma mère quand j’y repense . Peut-être, c’est parce qu’elle s’en veut aussi de m’avoir sortie de l’hôpital la première fois, qu’on en serait pas à ce stade borderline aujourd’hui si j’y serais restée . Mais bon, ce qui est fait est fait, il faut avancer ensemble, comme me dit mon psychiatre, il ne faut pas regarder en arrière . C’est aussi comme cela que l’on commence à rétablir un contact entre moi et ma famille …
Grace à mon traitement, je suis aujourd’hui stable, même si c’est toujours difficile de faire abstraction des phases hautes, les épisodes maniaques me procuraient beaucoup de bonheur qu’aujourd’hui je n’ai plus … C’est un mal pour un bien, je ne sais pas . J’étais tellement dans l’extase, la puissance et la confiance en moi, le bien-être absolu en fait ! Durant ces phases de manie, séduire est très facile, je dégageais tellement de confiance en moi que les gens venaient inévitablement vers moi pour me parler . J’ai eu pas mal d’aventures, de petits copains, car j’étais toujours dans la séduction et que je voyais que je plaisais facilement . Je sais aujourd’hui, que la plupart des bipolaires ont une hyperactivité sexuelle, telle une vraie addiction à plaire à un maximum de personnes possibles … Moi je n’en suis jamais arrivée à un tel degré d’addictions pour le sexe, heureusement ! J’avais déjà assez de problèmes avec mes consommations excessives d’alcool et de drogues que je crois que j’aurais vraiment été irrécupérable si j’avais eu ces symptômes bipolaires à la limite de la nymphomanie ! Maintenant que je suis stable, je suis incapable d’éprouver des sentiments ou des émotions vers une personne aussi extrême qu’en période maniaque . Après, je suis quand même heureuse en étant stable, j’ai eu des moments de joie intenses, mais jamais aussi exaltants, puissants que pendant mes bouffées délirantes . En fait, c’est comme si j’étais bridée, limitée, pour mon bien-être . J’ai accepté de faire le deuil de cette personne fonceuse en hyperactivité, et grâce à cela, ça me fait plaisir de renoncer automatiquement à la Joy déprimée …
Moi et ma famille avons fait le choix de nous tourner vers l’avenir et d’accepter de bouleverser notre cercle familial à cause de cette maladie, ma bipolarité qui a détruit toute une partie de ma vie …
Nous attendons vos réactions, en commentaires, sur ce témoignage de la vie de bipolaire de cette jeune femme . Si ce témoignage vous a vraiment ému aux larmes, venez en discuter sur le forum du bipolaire …

Laisser un commentaire